Anna Bolena
Opéra seria en deux actes de Gaetano Donizetti
Livret de Felice Romani (Editions musicales Ricordi)
Direction musicale
: Samuel Jean
Direction des choeurs : Aurore Marchand
Etudes musicales : Marie-Claude Papion
Mise en scène :
Marie-Louise Bischofberger
Décors : Erich Wonder
Costumes : Kaspar Glarner
Lumières : Bertrand Couderc
Réalisation : Gilles Bottacchi
Anna Bolena : Irina Lungu
Giovanna Seymour : Ketevan Kemoklidze
Smeton : Alhima Mhamdi
Enrico VIII : Carlo Colombara
Lord Riccardo Percy : Isamël Jordi
Lord Rochefort : Patrick Bolleire
Sir Hervey : Jérémy Duffau
Orchestre Régional Avignon-Provence
Chœur de l’Opéra Grand Avignon
Composé en moins d’un mois, Anna Bolena est le vingt-neuvième opéra de Donizetti. Le livret de Felice Romani, un des librettistes les plus doués de l’époque, lui offrait des personnages d’une
grande force confrontés à des situations d’une étonnante puissance dramatique. Le douloureux chemin que doit suivre inéluctablement Anna Bolena, condamnée à une mort décidée d’avance au mépris de
toute justice, constitue la trame de cet ouvrage qui marque l’entrée de l’opéra italien dans l’ère nouvelle du romantisme. Débarrassé de l’influence rossinienne, Donizetti parvient à renouveler
son écriture musicale pour réaliser un accord parfait entre l’art du bel canto et l’émotion théâtrale portée par des personnages bouleversants.
L’action, qui s’appuie sur des faits historiques, se déroule en 1536 au château de Windsor, puis à la tour de Londres. Lassé de sa deuxième épouse Anne Boleyn (Anna Bolena), le roi d’Angleterre
Henri VIII a jeté son dévolu sur une demoiselle de compagnie de la reine, Jane Seymour. Le roi rappelle d’exil Henry Percy, ancien fiancé de la reine, pour inventer une accusation d’adultère. La
reine et Percy sont arrêtés, emprisonnés, jugés et condamnés à mort.
L’opéra se concentre sur les derniers instants cruciaux de la vie d’Anna Bolena : sa lutte pour rester au pouvoir, le piège qu’Henry lui tend pour l’en évincer, la confrontation avec son premier
amour, et avant tout le rapport avec sa concurrente et amie, ainsi que sa mort. La mise en scène de Marie-Louise Bischofberger installe cette œuvre dans un temps suspendu entre les faits
historiques et une approche plus générale du monde des grands tyrans, soulignant la répercussion du pouvoir dans la vie passionnelle des êtres humains. On pourrait même voir ici l’histoire de
deux femmes qui commenceraient à s’aimer au moment d’affronter un destin terrifiant.
Production de l’Opéra National de Bordeaux
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