Ermione  à l'Opéra de  Lyon

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Pour le Bureau des Amis de l'Opéra Grenoble,

l'avis de la secrétaire, Christiane Blondet, après le spectacle.

Magnifique opéra-concert dirigé par le Maestro Alberto Zeeda, rossinien dans l’âme.

A 88 ans, il nous a offert une fine direction pleine de dynamisme.

L’amour et la mort constituent la matière principale de cette œuvre d’une rare puissance dramatique.

Tous les artistes nous ont enchanté par la finesse de leur musicalité, de leur phrasé, de leur beau chant, de leur engagement dans ce tragique opéra.

Une équipe de haute qualité, homogène et harmonieuse, qui a su faire vivre dans cette version concertante les affres de la vie de leurs personnages respectifs.

Nous avons passé un excellent moment, le public ravi et enthousiaste a longuement et chaleureusement ovationné ce spectacle. 

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Le mot du Président :

Présentation de l’Ermione de Rossini, en version concert. Œuvre rare et inédite d’un Rossini en pleine maturité de son art. Œuvre grave, "serioso", voire dramatique, d’une ampleur musicale inattendue, donnée ici avec une distribution de haut-vol, sous la direction enflammée du Maestro Alberto Zedda, référence mondiale incontestée de l’œuvre de Rossini. Quelle énergie juvénile remarquable pour un Monsieur d’un âge fort vénérable !

Placés dans les tous premiers rangs du parterre, le "nez" sur l’orchestre et les chanteurs, ce fut pour les présents une immersion impressionnante au cœur de la musique, au sens littéral du terme. Tout en-nous vibrait des modulations rossiniennes ! Le véritable travail des interprètes, musiciens et surtout chanteurs, était lisible à livre ouvert. Passionnante leçon de chant lyrique !

Comment fournir puis dompter une telle énergie vocale ? Tous furent absolument à la hauteur de la difficulté musicale de cette partition très complexe. D’Angela Meade, souveraine, à Enea Scala plus touchant, avec une émouvante mezzo en la personne d’Eve-Maud Hubeaux, à deux ténorissimes, l’un au lyrisme élégiaque romantique, celui de Dmitry Korchak, l’autre impérial et époustouflant d’amplitude vocale et d’autorité, en la personne du grand, très grand, Michael Spyres !

Derrière eux, l’orchestre et le chœur de l’Opéra de Lyon, au meilleur de leurs expressions musicales - sensibles ou virevoltantes - sous la baguette assurée du Maestro Zedda.

Nous avons compris pourquoi cette œuvre n’apparait pas au grand répertoire des maisons d’opéras : il lui faut une distribution rassemblant un grand nombre d’interprètes de haute qualité. Lyon l’avait réunie pour notre bonheur.

Expérience unique, inoubliable qui a marqué le cœur et l’esprit des Amis présents. Un choc de la saison 2016/2017, à n’en pas douter !